Jean Dubuffet, Le Jardin d'hiver, 1968-1970
"Les circonvolutions des tracés et le traitementdes zones sobrement colorées qui font danser la toile, le jeu de construction énigmatiqueet jubilatoire de la série d'oeuvres que Dubuffet nomme L'Hentourloupe à partir de 1962, trouveront de nombreuses applications tridimensionnelles. Ainsi, plusieurs sculptures et projets d'édifices prendront corps, dont Le Jardin d'hiver. Dans ce "jardin", où il n'est en rien question de nature et qui s'apparente plutôt à une grotte, à une caverne, le décor se résume à de simples tracés noirs sur fond blanc. Mais l'entreprise est complexe : le sol et les parois sont bosselés, cabossés, et les dénivellations ou accidents sont tantôt soulignés, tantôt contredits par les tracés. Par-delà la leçon donnée à l'oeil, c'est une remise en question de la perception tout entière que propose cette architecture méditative. "
Citation du cartel de Beaubourg